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Portrait

L'inspecteur Guacamol
surpris par le flash

AVERTISSEMENT

Vous venez de débarquer sur le blog de l'inspecteur Guacamol. Il ne s'agit pas d'une plaisanterie, alors faites-moi le plaisir de ravaler votre petit sourire narquois. Guacamol est un dur, un vrai, un type qui a roulé sa bosse et qui pourrait en remontrer à tous les Derrick de la terre. C'est clair ?

17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 11:51

Sur la première page s’affiche en toute lettre : « Affaire Linda Brinckel ». La bouche de l’inspecteur s’entrouvre, laissant échapper la cigarette qui choit sur le plancher. Linda Brinckel… N’est-ce pas cette chanteuse pour enfant qui a fait parler d’elle en publiant un livre de recettes pour maigrir ? Le policier secoue la chemise fébrilement, une photo tombe sur le bureau. Brune, la quarantaine, les joues bien rebondies : c’est bien elle. Mais elle avait pris un sacré coup de vieux depuis que l’inspecteur l’avait vue en concert au casino de Knok-le-Zout. C’était il y a quoi ? Quatre ans tout au plus. Putain d’ambiance ! Il se souvenait tout particulièrement du rappel, quand elle avait chanté a cappella « La grosse bite à Dudule » devant un parterre de chérubins au bord de la crise extatique. Après ça, le service d’ordre avait eu un mal fou à faire évacuer la salle. Grand moment d’émotion.

Depuis, l’inspecteur avait un peu perdu sa trace, jusqu’à cette histoire de livre de recettes. Bien sûr, il l’avait acheté, mais c’était une immonde tambouille à base de salade cuite, de choux fleur et de brocolis cuits à l’eau. Très peu pour lui. Il l’avait offert à Batistou pour son départ à la retraite.

Guacamol parcourt rapidement le dossier avec l’œil du professionnel avisé. Il en ressort que Linda Brinckel a disparu depuis deux semaines sans laisser de trace. Son manager qui commençait à se faire du mourrons a fini par prévenir la police. Et c’est à Guacamol qu’on refile cette affaire de naze, alors qu’un beau soleil brille dans le ciel et qu’on serait bien plus à son aise sur le bord d’une rivière à taquiner le goujon. Merci Dutaillis…

Mais l’inspecteur n’est pas le genre de type à détourner le regard lorsque le devoir l’interpelle. Il refait ses lacets, enfile son vieux pardessus rapé (celui avec lequel il s’en va l’hiver, l’été, dans le petit matin frileux, mon vieux).

Place à l’action !

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